Poutine en vainqueur d’Hitler et Bonaparte, il saccage la mémoire de Pierre le Grand l’Européen

Poutine en vainqueur d’Hitler et Bonaparte, il saccage la mémoire de Pierre le Grand l’Européen

Vladimir Poutine a été réélu président pour un cinquième mandat avec presque 88 % des suffrages ce dimanche 17 mars. « Il est clair pour tout le monde que ce personnage, comme cela s'est produit si souvent dans l'histoire, est tout simplement ivre de pouvoir et fait tout ce qu'il peut pour régner éternellement », a commenté Zelensky, le Président ukrainien.

Sur plus de 112 millions de Russes qui étaient appelés aux urnes depuis vendredi 15 mars 2023 afin d’élire le prochain président, le vote pro-Poutine est bien peu mais en réalité : le soupçon de falsifications massives pèse sur le score record de 87 % obtenu par Vladimir Poutine. Selon des médias russes indépendants, le nombre de voix volées oscillerait entre 22 millions et 36 millions, sur un total de 76 millions d’électeurs.

Décompte des voix qui en fait n’a pas eu lieu. Il s’agissait bien plus simplement d’inventer un pourcentage d’approbation votive qui dépasse au moins 80 %, tout en lâchant du lest vis-à-vis des mythiques scores de 98 % de Staline de jadis : pour montrer une Russie soi-disant démocratique et pour dire aux Russes qu’ils ne sont, non, pas des…moutons. Chacun des trois autres candidats opposants à Poutine soi-disant (alors qu’ils sont fantoches) a bizarrement récolté 3% des suffrages. L’appareil d’Etat Russe ne s’est en effet pas pris la tête : 3 % à chacun.

Si on peut rire du chiffrage globalement taillé à l'épée de Damoclès par des Autorités russes à la solde du poutinisme, verrouillée entièrement par Poutine et ses sbires, on peut aussi rire des déclarations de Poutine qui ont suivi sa réélection, et moi-même les expliquer et les éluder :
  • « Je tiens tout d’abord à remercier les citoyens, nous sommes tous une seule et même équipe, tous les citoyens de Russie qui se sont rendus dans les bureaux de vote et qui ont voté », a déclaré Vladimir Poutine devant son équipe de campagne lors d’une intervention retransmise à la télévision d’État. Ce « tous les citoyens » n’est en en fait que 15 millions de Russes, sur un potentiel de 112 millions de Russes qui étaient éligibles pour aller voter. Bien des Russes ne se sont donc pas déplacés. Quand d’autres, à midi ce dimanche 17 mars, s’étaient déplacés comme convenu par la veuve d’Alexei Navalny, pour protester.
  • « Nous avons beaucoup de tâches concrètes et importantes à accomplir. Les résultats de l’élection témoignent de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que nous ferons tout ce qui est prévu », a déclaré Vladimir Poutine. La « confiance des citoyens du pays » ? A hauteur de 15 millions de Russes, pas plus, cette confiance du… « pays ». Tous les autres Russes sont résignés, ont abandonné Poutine, mais au sein d’un pays où dire son opposition est devenue impossible cela ne se voit pas, ne se sait pas. Beaucoup de tâches concrètes à accomplir ? Eh bien oui mais les principales et les plus salutaires tâches à accomplir n’en prennent pas le chemin : Poutine se focalise sur l’Ukraine, sur la reconstitution d’un empire slave tsariste avec des méthodes d’agent secret de l’ère soviétique. Brandissant la peur en tout, insufflant la crainte en tout, pour mieux avancer seul vers l’accroissement de sa domination personnelle sur tout un Etat. Et encore, à quoi bon ? Puisque Poutine a déjà tout verrouillé autour de lui ? Poutine a tout fait modifier dans la constitution pour pouvoir jusqu’en 2036 rester à la tête de la Russie. Quelles tâches à accomplir pourtant ? Il est redevable aux COP, et à ce phénomène de réchauffement du climat, de prendre des mesures. Il ne fait rien. Cela arrange Poutine et son ambition maladive que de laisser la calotte glacière siéberienne fondre perpétuellement puisque de gigantesques gisements de ressources deviennent exploitables. Or, la Russie c’est le PIB de l’Espagne seulement à l’échelle d’un « continent », ou plutôt à l’échelle d’un « océan » comme le décrivait lui-même Poutine à Jacques Chirac en l’an 2000 : c’est-à-dire qu’un océan n’a pas de frontière, les pays frontaliers sont une vaste grève de sables et galets que la Russie grignote et doit absorber (par exemple les pays Baltes, la Pologne, la Tchéquie, la Moldavie, la Bulgarie, la Géorgie, etc). Autre réelle tâche à accomplir ? La question du renouveau démographique ! Or, rien ne fonctionne. La politique de primes aux naissances, de primes aux mères de 10 enfants, de primes aux familles nombreuses n’a eu aucun effet. Il s’avère pourtant que la Russie n’a quasiment plus de jeunes générations susceptibles de faire dire à Poutine que le pays a un avenir radieux, faire dire à Poutine du coup que lui-même à de l’avenir à la tête de la Russie. Ou alors c’est de l’égoïsme. Eh bien c’est de l’égoïsme, c’est de la dictature maladive, c’est l’assassinat de son propre pays pour des raisons individualistes de maintien au pouvoir.

  • « Personne ne réussit ni ne réussira à nous faire peur », a également lancé le président russe que « tous les objectifs seront atteints » et les projets « menés à bout ». Quand Poutine déclare que « personne ne réussit ni ne réussira à nous faire peur », cela veut dire que oui, il a eu peur. Peur du « va-t-en-guerre » français, qui, subtilement et irrémédiablement, a fait passer Poutine pendant toute sa semaine d’avant-élection, comme un danger pour son propre peuple, puisque la puissance étrangère l’ayant alerté publiquement, médiatiquement d’une volonté de riposte avec troupes au sol, sur le terrain théâtre de guerre ukrainien, n’est autre qu’une puissance nucléaire : la France. Les objectifs seront atteints ?Mais quels objectifs ? On sait très bien que Poutine navigue à vue. L’Ukraine est un échec pour lui. Alors qu’il avait misé sur une prise de Kiev par ses forces spéciales en trois jours à peine, le voilà à diriger son armée mises en tranchées, son armée stagnante, endormie, sur la défensive.

  • « Peu importe qui veut nous intimider ou à quel point, peu importe qui veut nous écraser ou à quel point, notre volonté ou notre conscience. Personne n’a jamais réussi à faire quelque chose de semblable dans l’histoire. Cela n’a pas fonctionné aujourd’hui et ne fonctionnera pas à l’avenir » Ce vieux slogan comme quoi la Russie est une terre invincible, impossible à soumettre et conquérir, fatigue. Cet arrière-goût de tsarisme, en plus abâtardi car il n’associe pas la culture, les savoirs, la philosophie, chez ce Vladimir Poutine, fait que ce dernier est un traître à la mémoire-même de Pierre le Grand, fondateur de l’empire russe, de l’Etat moderne russe, et du tsarisme. Lequel Pierre le Grand, s’il était renié, brocardé par Louis XIV, avait démontré sa sagesse, son intelligence, en renouant avec la France dès lors que Louis XV fut sur le trône. Un Pierre le Grand qui du coup n’était pas ce Poutine assoiffé de vengeance, tiraillé par ses frustrations d’être considéré comme à la tête d’un « pays d’arriérés » comme le déclarait pour Pierre le Grand, Louis XIV. Lequel Pierre le Grand avait pardonné cela. Puis fait installé une Académie des sciences, à la française, en Russie, fondé également Saint-Pétersbourg comme capitale moderne de son empire. Que fonde Poutine ? Quelles relations internationales pacifiques avec les siens Européens, Poutine entretient-il ? Poutine oublie-t-il que la Russie c’est l’Europe ? Au lieu de tout cela, tel un renfermement, un mutisme, telle une maladie mentale, Poutine s’acharne à ressasser là, dans ce propos, les défaites d’Hitler, et avant lui de Napoléon Bonaparte en Russie… Poutine est un homme du passé, qui vit dans le passé et pour le passé. Aucune projection vers l’avenir de Poutine, n’est actuellement salutaire pour son propre peuple qui soi-disant vient de le « réélire ».

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