Netanyahou veut toujours une offensive sur Rafah, aux risques génocidaires, alors que l’organisateur de l’attaque du 7 octobre 2023 vient d’être abattu

Marwan Issa, numéro deux des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, et décisionnaire numéro 1 des "opérations spéciales" (notamment à l'oeuvre pour préparer l'attaque terroriste retentissante du Hamas du  7 octobre 2023 en Israël) a été tué lors d'une opération israélienne la semaine dernière, a annoncé lundi 18 mars la Maison Blanche.

Le conseiller à la sécurité nationale américain a confirmé que le numéro trois du Hamas, Marwan Issa, avait été « tué lors d’une opération israélienne la semaine dernière » à Gaza. L’armée israélienne avait fait état d’une frappe aérienne « dans le centre de la bande de Gaza, près de Nuseirat », contre une « base souterraine », qui était « utilisée par deux hauts dirigeants de l’organisation (dont) Marwan Issa ».

Israël n'avait en fait pas confirmé la mort de l'homme, né en 1965, qui était l'adjoint de Mohammed Deif, le chef des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, car cela aurait décrédibilisé son plan d'offensive en approche sur Rafah, ainsi que son objectif de guerre en Gaza : car en effet ça y est, LE responsable de l'opération terroriste inouïe, retentissante, du 7 octobre 2023, est mort.

Donc clap de fin de cette guerre israélienne de représailles ? Eh bien, non, le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahou semble ne pas écouter le Président américain Joe Biden. Lequel Joe Biden vient de le dissuader fortement hier, de lancer une offensive de Tsahal (armée israélienne) sur Rafah, où 1,5 millions de Gazaouis sont massés, réfugiés, dans de nombreux camps humanitaires. Offensive qui alourdirait grandement le bilan des civils innocents tués/blessés dans cette guerre. Ce que Joe Biden déplore déjà, en terme de bilan humain des offensives israéliennes menées jusque-là au Nord de Gaza d’abord, puis au Centre de Gaza, prenant maintenant dans un piège absolu le Sud de la bande de Gaza.

Si Netanyahou met en danger la communauté juive partout dans le Monde, si Netanyahou est considéré comme ayant échoué à "protéger" Israël malgré ses "plans" et "promesses sécuritaires" de jadis et en même temps de toujours, Netanyahou est surtout entaché d'un autre triste bilan politique de gestionnaire du Hamas, entité qu'il connaît absolument très bien en fait.

Pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benyamin Netanyahou ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, en mettant à genoux le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas. L’idée était d’empêcher Abbas – ou tout autre membre du gouvernement de l’AP en Cisjordanie – de progresser vers la création d’un État palestinien.

Ainsi, dans le cadre de cette tentative d’affaiblir Abbas, le Hamas est passé du statut de simple groupe terroriste à celui d’organisation avec laquelle Israël menait des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’Égypte, et qui était autorisée à recevoir des injections de fonds de l’étranger.

Le Hamas a également été inclus dans les discussions sur l’augmentation du nombre de permis de travail accordés par Israël aux travailleurs gazaouis, ce qui a permis à l’argent de continuer à circuler dans la Bande de Gaza, et donc de nourrir les familles et d’acheter des produits de première nécessité. Les responsables israéliens ont déclaré que ces permis, qui permettent aux travailleurs gazaouis de gagner des salaires plus élevés qu’ils ne le feraient dans l’enclave, constituaient un outil puissant pour préserver le calme.

Depuis que Netanyahou est revenu au pouvoir en janvier 2023, le nombre a grimpé en flèche pour atteindre près de 20 000 permis de travail. Soutenu par cette politique, le Hamas n’a cessé de se renforcer jusqu’à ce 7 octobre 2023 : le jour le plus sanglant de l’Histoire de l’Etat Israël, lorsque des terroristes ont franchi la frontière, massacré des centaines d’Israéliens et en ont enlevé un nombre inconnu, sous des salves de milliers de roquettes tirées sur des villes du sud et du centre du pays.

La population israélienne demande des comptes à Netanyahou, tandis que partout dans le monde les actes antisémites se démultiplient... Quant aux Gazaouis enfermés dans le Sud-Gaza, la famine les affaiblit... Tel est le bilan d'une bien grossière politique intérieure de Netanyahou...

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